J’ai
été élève de la cité des 4000 et je
me suis élevé. Je ne suis jamais tombé dans le piège de la victimisation. Les
personnes d’autres cités ou de beaux quartiers n’ont jamais été mes ennemis et
ne le seront jamais. Les rivalités ont été alimentées par les puissants
faisceaux de (télé)communication.
Je
ne crois pas à la théorie du complot mais rien n’est le fruit du hasard. Tout
le monde sait que la guerre sert
l’économie en ouvrant des marchés juteux tout en écoulant des armes fabriquées
en usines qu’il faut faire tourner. A quoi servent les crimes ? Profitent-ils
à un ou à plusieurs ? Chacun peut
penser ce qu’il veut au regard des cruautés de la violence de chaque siècle.
Qui veut la peau
de mon équipe colorée d’acteurs de proximité ?
Les
critiques pleuvent sur mes collègues au 1er ou 2nd degré
Ces vers improvisés je
les dédicace à mes professeurs et aux nombreuses personnes qui sont montées au
créneau quand les rouleaux compresseurs modernes ont commencé à décimer les
familles. Grâce à ces humains au grand cœur je transmets des valeurs de fraternité, preuve
que je m’élève encore. Les 3 liens en
bleu, en blanc et en rouge sont là pour remercier ceux qui ont continuellement
parlé des réalités faisant taire les détracteurs du rap conscient. Si ces
artistes n’avaient pas pris le micro dès les années 1980, qui nous aurait
régulièrement « défendus » ? Bien entendu, la jeunesse
d’aujourd’hui a besoin des artistes qui lui plaisent, que les œuvres soient
engagées ou non.
Après l’obtention de
mon baccalauréat, mon pays m’a accordé
des bourses d’étude mais je tiens à réécrire ce que je disais dans mon premier
livre : « je ne me prosterne pas à la Bourse ! ». Si on
nous parle de mouvements de population c’est pour masquer les mouvements de
capitaux qui financent souvent les conflits. Le temps des fables est révolu,
tout le monde sait que la guerre a besoin d’argent pour perdurer. Il n’y a pas
de honte à dire cette vérité surtout que nous ne sommes plus des enfants.
Qui pense que les
différentes Déclarations des Droits de l’Homme sont respectées ?
Demandons-le aux femmes juste pour voir !
Je
ne me cache pas. Où serais-je si je ne
m’étais pas (re)trouvé sur les bancs de l’Ecole républicaine française ?
Où en serions-nous si des gens altruistes n’avaient pas aidé les personnes
des bidonvilles et des cités dortoirs ?
J’utilise
ma liberté d’expression en cherchant à rapprocher des êtres par mes actions et
par mon phrasé parfois incisif. Néanmoins il faut préserver les enfants,
on ne doit pas leur montrer les violences et les vices de ce monde : leurs
yeux s’ouvriront tôt ou tard au gré de leurs rencontres et de leurs
expériences.
Je miserai toujours sur
l’élévation de mes élèves pour qu’ils parlent, pour qu’ils lisent, pour qu’ils
écrivent, pour qu’ils comptent, pour qu’ils cultivent leurs cultures. En
effet, les politiques d’intégration par assimilation sur fond de
dissimulations de faits historiques ont conduit aux situations de tensions
actuelles. IL NE FAUT JAMAIS FORCER DES GENS A OUBLIER CE QU’ILS SONT. Je suis Français foncé.
Plus on se parlera,
avec difficulté sans doute parfois, plus on s’orientera vers du constructif car
notre monde regorge quand même de belles initiatives et de belles pensées. J’accomplis donc mon rôle de citoyen et je
remercie toutes celles et ceux qui m’encouragent.
Je ne suis représenté
par personne, je ne veux pas de représentant et je refuse de représenter qui
que ce soit ou quoi que ce soit. Cependant, je pense très fort qu’il n’y
aura pas d’apaisements sans expressions continues des gens de quartiers.
Les reportages, les débats, les promotions audio et/ou vidéo ne parleront pas
pour moi : ces représentations, je les
évite de plus en plus quand elles sont racoleuses.
Je continuerai à dire à
chacune de mes connaissances : « crois
en toi avant de croire en qui que ce soit ! ».
J’ai une pensée pour
Johnny HALLYDAY dont l’interprétation magistrale de Diego,
libre dans sa tête m’a aidé quand le racisme
institutionnel a voulu m’assassiner mentalement sous les ordres d’un certain
Etat-Major lors de mon service militaire. Mon crime ? Etre de la
Seine-Saint-Denis.
J’ai une pensée
affective pour France GALL dont les chansons avec Michel BERGER m’ont parlé
assez tôt. Les deux artistes amoureux aimaient les gens de toutes les couleurs.
Je dis donc à chacun de vous : « Résiste ».
Paix,
respect, humanité.
Pour
nos enfants.