Statue du Nèg Mawon, Albert
Mangonès (1959)
Port au Prince (Haïti)
Cette sculpture,
réalisée par Albert Mangonès en 1959, se trouve à Port au Prince, capitale d’Haïti,
en face du palais national. Dans sa main droite l’esclave tient une machette, symbole
de la résistance des esclaves et dans l’autre main une gourde.
Les Nègres Marrons étaient des esclaves fugitifs
rebelles.
La
fuite ou marronnage fut un puissant mode de résistance que les esclaves noirs
adoptèrent très tôt non seulement en Haïti mais aussi dans le reste des Antilles,
au Surinam, dans l’Océan Indien (La Réunion, Ile Maurice et Ile Rodrigues),
ainsi que dans toutes les colonies esclavagistes.
Source
: http://site.haiti.free.fr
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Les bras de la
liberté,
Hector Charpentier (2002)
Le Prêcheur (Martinique)
Cette
statue en bronze symbolise les esclaves libérés de leurs chaînes. C’est une
œuvre de l’artiste Hector Charpentier, plasticien martiniquais, né en 1950 à
Fort-de-France. Durant sa carrière, il réalise un certain nombre d’œuvres sur
le thème de la traite négrière, de l’esclavage et des abolitions.
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L’Abolition de
l'esclavage dans les colonies françaises en 1848,
François-Auguste Biard (1848)
Château de Versailles (France)
Le
tableau de Biard représente une scène d’émancipation dans les colonies, au
moment de la proclamation de l’abolition de l’esclavage.
Source :
Mathilde
LARRÈRE, « La Deuxième République abolit l’esclavage », Histoire par l'image
[en ligne].
A l’époque de
l’abolition, le texte mit un mois exactement à parvenir en Guadeloupe, où vivaient
plus de 87 000 esclaves (74 450 en Martinique), et encore dix jours pour être
proclamé dans les parties les plus reculées de l’île. Aujourd’hui, c’est dans
un quartier de Pointe-à-Pitre qu’a été construit le Mémorial ACTe ou Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et
de l’esclavage (inauguré le 10 mai 2015).
Il
en aura fallu du temps pour ouvrir ce que Charles de Gaulle appelait la « boîte
à chagrin » : en France, pas moins de cent-soixante-quatre ans pour que le
territoire se dote enfin d’un lieu spécifiquement consacré à l’histoire de
l’esclavage. Autant dire un très gros siècle d’inertie mémorielle face à un
crime dont le pays fut pourtant l’un des acteurs principaux, derrière
l’Angleterre et le Portugal, mais loin devant les Etats-Unis : du XVIème
au XIXème siècle, de 600 000 à 800 000 Africains furent déportés en
Amérique du Nord, 1,6 million dans les Antilles françaises.
Source :
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Pourquoi cet article
est-il posté sur notre blog au mois de mai ?
C’est parce qu’au mois de mai se déroulent plusieurs
commémorations en rapport avec l’esclavage.
Le 10
mai est la journée commémorative du souvenir de l’esclavage
et de son abolition. Elle est consacrée en France au souvenir des souffrances
infligées par l’esclavage et à son abolition (au XIXème siècle pour les pays développés, au XXème
siècle pour quelques autres) à la suite de l’adoption de la loi Taubira le 10 mai 2001.
Sur proposition de Maryse Condé, présidente du Comité
pour la mémoire de l’esclavage, le président de la République Jacques Chirac
fixe cette date au 10
mai, jour de l’adoption en 2001 de la Loi Taubira. La journée nationale des mémoires de la traite,
de l’esclavage et de leur abolition est célébrée pour la première fois le 10 mai 2006.
Dans
une circulaire du 2 mai 2008 relative à la traite négrière, l’esclavage et
l’abolition, le Premier ministre François Fillon officialise également la date
du 23 mai comme la journée du souvenir des victimes de l’esclavage
colonial, alors organisée depuis 10 ans ce jour-là par des associations
ultramarines en mémoire de l’abolition
de l’esclavage le 23 mai 1848 et de la marche silencieuse du 23 mai
1998 qui a contribué à la mobilisation en faveur de la loi Taubira.
Cette
mémoire est aussi célébrée le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe et
à Saint-Martin.
Source :
Il
y a des départements qui célèbrent cette journée lors d’autres mois :
Le
27 avril à Mayotte, le 10 juin en Guyane, le 9 octobre à Saint-Barthélemy et le
20 décembre à La Réunion.
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Quelques dates
importantes :
4
février 1794 (16 pluviôse an II) :
L’esclavage
est aboli dans les colonies françaises par la Convention nationale. Cet événement historique est imposé par
la révolte des esclaves de Saint-Domingue engagée dès le mois d’août 1791.
Cette
abolition de 1794 ne prévoyait aucune indemnité pour les colons.
20
mai 1802 :
L’esclavage
est rétabli par Napoléon avec un début de génocide pour se débarrasser des
récalcitrants.
8
février 1815 :
Condamnation
de la traite négrière transatlantique notamment par son caractère « répugnant
au principe d’humanité et de morale universelle » par le Congrès de Vienne.
27
avril 1848 :
Sous
l’impulsion de Victor Schœlcher, le deuxième décret de l’abolition de l’esclavage
en France est signé par le Gouvernement provisoire de la deuxième République.
Cette
abolition (qui est donc la deuxième étant donné qu’il y en a eu une en 1794) accorda
des indemnités aux colons en réparation du préjudice subi (la perte de leurs
esclaves).
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Notre
collectif estime qu’il est essentiel de parler des souffrances endurées par des
peuples. Cela aide à la compréhension du monde et au rapprochement mutuel.
N’avons-nous
pas tous besoin de parler quand nous avons été blessés ?
N’avons-nous
pas besoin d’extérioriser quand nous sommes en colère ?
N’avons-
nous pas des enfants à apaiser par le savoir et l’ouverture sur le monde ?
N’avons-nous
pas le devoir d’expliquer à nos enfants les mélanges d’aujourd’hui sur la
planète ?
Expliquer,
s’expliquer ne permet-il pas de mieux avancer ensemble ?
Accordons
la place qu’elle mérite à chaque mémoire pour mieux construire notre avenir. Même
si nous n’avons pas tous des ascendants esclaves noirs africains, voici un lien
libre (ou déchaîné) vers cette chanson du groupe I AM :